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Les vrais enjeux du Supply Chain Management

Satisfaire au mieux la demande de ses clients, accroître le taux de rentabilité économique de l’entreprise, ajuster ses assortiments, offrir les meilleurs taux de services de son secteur, fabriquer des produits fiables et de qualité adaptés aux besoins du consommateur, optimiser ses achats, le transport et sa logistique, etc. : les défis des entreprises demeurent similaires, mais les leviers pour y parvenir ont aujourd’hui changé.

Le Supply Chain Management constitue désormais un des leviers indispensables… mais est-ce une évidence pour les entreprises ?

Beaucoup d’entreprises abordent encore la question par une approche purement informatique basée sur les « systèmes » et les progiciels. Cette tendance de fond a largement été anticipée par les différents éditeurs de progiciels donnants lieux, ces dernières années, à de nombreuses fusions et acquisitions consolidant ainsi le marché du Supply Chain Management.

En plus des acteurs traditionnels de la Supply Chain, le marché a vue l’arrivée des gros éditeurs d’ERP voyant dans ce secteur un segment de niche à forte valeur ajoutée, très complémentaire de leur offre traditionnelle, véritable relais de croissance et source de revenus importants.

Mais les vrais enjeux du Supply Chain Management d’aujourd’hui résident-ils uniquement dans l’implémentation d’ERP et d’APS ? Sont-ils l’ultime recours ?

La bataille des différents éditeurs nous laisserait penser que oui, et la suprématie des 2 leaders de l’ERP finirait de nous convaincre que oui. « La mise en place de cet ERP me permettra de mieux gérer mon entreprise : du back office fonctionnel au front office opérationnel » entendons-nous.

Et il est vrai que, en l’état actuel, des outils informatiques bien choisis et bien paramétrés sont des armes redoutables. Un progiciel, qui répond au mieux aux besoins fonctionnels et aux attentes initiales des utilisateurs de l’entreprise, peut apporter de réelles réponses et améliorations.

Mais… l’erreur la plus communément commise est de penser qu’un progiciel est la réponse à tous les problèmes de l’entreprise. En fait, l’implémentation d’un progiciel au sein d’une organisation défaillante, plaqué sur des processus informels et des équipes démobilisées, ne peut aboutir qu’à un échec cuisant. L’implication des utilisateurs à un stade trop tardif, la multiplication des développements spécifiques, la mauvaise définition des processus cibles, la non prise en compte de la gestion du changement et la faible mobilisation de la direction générale en sont les principaux facteurs d’échec.

Le facteur d’échec le plus important étant la négligence du facteur humain. Chez Citwell, nous sommes intimement convaincus qu’une bonne gestion des aspects humains peut venir à bout des barrières technologiques, culturelles et organisationnelles… Développement des compétences individuelles et collectives, définition claire des missions, communication, collaboration, motivation et adhésion des équipes sont des éléments clés sur lesquels il convient de focaliser les projets.

La gestion du changement représente le véritable enjeu de l’excellence en Supply Chain Management et nous pensons qu’il peut être optimisé à travers un premier niveau de leviers d’amélioration :

  • Adaptation de l’organisation pour répondre aux attentes du marché,
  • Définition des postes et des responsabilités avec diffusion de l’organigramme,
  • Déclinaison de la stratégie et des objectifs de l’entreprise en objectifs et indicateurs individuels pour chaque poste et fonction,
  • Management et suivi des compétences et de la formation,
  • Apprentissage de la gestion en mode projet,
  • Formalisation des processus et suivi du respect de leur application,
  • Pilotage de l’activité et amélioration continue

L’optimisation organisationnelle de l’entreprise passe inévitablement par la mise en place d’une véritable structure Supply Chain transversale à l’entreprise. Elle passe également par la formalisation du rôle de directeur Supply Chain, et sa participation au Comité de Direction de l’entreprise.

Une entreprise qui fait le choix stratégique de se doter d’une organisation Supply Chain doit également adapter l’ensemble de sa politique RH afin d’abonder dans ce sens :

  • adapter et formaliser son recrutement et sa formation,
  • définir les rôles, les fonctions et les responsabilités de chacun,
  • savoir déléguer et responsabiliser tout en renforçant le middle management.

Le rôle de la formation n’est certainement pas à négliger dans cette démarche de management du changement, il s’agit même d’une des composantes essentielles. Pour renforcer la cohérence entre les attentes de l’individu et les objectifs de l’entreprise, pour l’aider à projeter une image compatible avec les aspirations de l’entreprise, les compétences de chacun doivent être tirées vers le haut, la flexibilité et la polyvalence doivent être encouragées.

La mise en place d’une culture Supply Chain nécessite également la déploiement de processus formalisés, qui faciliteront l’acquisition et la maîtrise des opérations, impliqueront chacun dans le contrôle qualité et l’amélioration continue tout en permettant d’initier une meilleure collaboration avec les fournisseurs, les sous-traitants, les prestataires de service et les clients.

Qui dit « formalisme des processus » veut également dire « mise en place d’outils de pilotage » : définir et adopter des indicateurs et maîtriser la performance, augmenter la visibilité globale et partager les objectifs. Cette phase de réflexion sur les outils de pilotage peut enfin conduire à la recherche d’un outil de gestion adaptée, et uniquement à ce stade de réflexion.

L’achat d’un progiciel de gestion de la Supply Chain, ou même d’un ERP le cas échéant, rentrera ainsi dans le cadre d’un véritable projet d’entreprise, basé sur des enjeux clairement définis, tenant compte du degré de maturité de l’entreprise et de sa capacité à changer à court et moyen terme. C’est à ces conditions seulement qu’il constituera un investissement rentable pour l’entreprise.