Faut-il délocaliser tout ou partie de sa production ou de son sourcing ? Telle est la question que se posent aujourd’hui des nombreux dirigeants d’entreprises évoluant dans un environnement concurrentiel fort afin de dégager des marges de manœuvre sur leur prix de vente.
La délocalisation de la production ou des approvisionnements de produits semis finis ou finis dans des pays à bas coûts est devenue aujourd’hui un enjeu stratégique, voire une nécessité impérative, pour de nombreuses entreprises de l’industrie ou des métiers de négoce. Depuis une dizaine d’années, la diversification de son sourcing pour une entreprise est devenue un réel avantage concurrentiel et un levier de gain de part de marché indéniable.
Les avantages du sourcing Asie sont simples, et se résument essentiellement en de faibles coûts de production et de main d’œuvre d’où un prix d’achat brut réduit .Les inconvénients sont en revanche beaucoup plus nombreux :
- Délai de mise en œuvre de la relation client / fournisseur long et onéreux
- Délais d’étude et de réalisation de prototypes souvent longs et consommateurs de temps
- Délais de production et d’acheminement très longs
- Tailles de lots (production ou remplissage containers) très importantes
- Suivis administratifs plus complexes
- Contrôles qualité et conformités difficiles.
D’autres alternatives se développent également. La plupart des fournisseurs Asie travaillaient historiquement en fabrication à la commande. Face à la concurrence locale et aux exigences de leurs clients étrangers, les industriels asiatiques commencent à travailler en production sur stock, soit sur prévisions avec un partage du risque sur le stock, soit sur la base de stocks consignataires. La possession d’un stock sur place permet en tous les cas une bien meilleure réactivité avec une réduction des délais de livraison de 50% à 70%.
Dans le cas de production à forte valeur ajoutée et à faible poids logistique, l’acheminement aérien permet de réduire encore les délais et de rentrer dans des standards de délais très « européens ».
Autre solution : la production et l’acheminement sur l’Europe, pour certains types de produits, de semis finis avec des opérations de différenciation retardée ou de finition à la commande réalisées localement.
Dernier point souvent générateur de dysfonctionnements dans les entreprises : l’impact logistique du sourcing Asie, souvent mal appréhendé. La capacité et le dimensionnement des flux doivent être anticipés. L’encombrement de quais de réception avec des containers de 40 pieds ou la surpopulation dans les racks des entrepôts sont monnaie courante et peuvent générer une baisse de productivité et une dégradation du taux de service significative sur l’activité logistique de l’entreprise.
C’est pour cette raison que, chez Citwell, nous accompagnons nos clients ayant des projets de délocalisation de leur sourcing sur la mise en œuvre de processus et d’outils leur permettant de mesurer les enjeux et de prendre des décisions adéquates sur la base de données réelles. C’est à ces conditions seulement qu’un sourcing lointain sera un réel gain mesurable pour l’entreprise.
Laurent Duhesme.